Elle n’était pas destinée au monde du nettoyage. Après un bac L, puis une incursion dans le monde des langues, Perrine Spadoni se lance dans un BTS MUC, Management des Unités Commerciales qu’elle obtient à Toulouse, en alternance chez M’Nett, l’entreprise de nettoyage industriel pour tous types de locaux professionnels créée par ses parents en 1986.
La découverte des métiers de la propreté la motive à préparer un autre BTS, HPE Hygiène, Propreté, Environnement, toujours en alternance chez M’Nett, qui l’embauche en tant que responsable d’exploitation. Elle gère alors les agents, les plannings, les relations clients, les devis et les appels d’offre.
M’Nett prend un virage il y a une dizaine d’années lorsqu’une famille désemparée appelle la société et lui demande d’effectuer un nettoyage sur une scène de meurtre suivi d’un suicide. M’Nett, qui n’est pas au fait de ce genre d’intervention, décide de réaliser le nettoyage afin de ne pas laisser la famille dans la détresse. Les demandes de ce type se font ensuite plus fréquentes. Or ces prestations sont très onéreuses. Le petit matériel (disques des machines, chiffons) ne sont pas réutilisables et sont brûlés, et les EPI (combinaisons, charlottes, masques et gants) sont jetés.
Perrine, désormais directrice, demande un agrément de « service à la personne » (afin que 50% de la prestation soit déductible des impôts), créé un protocole, un cahier des charges : ExtreM’Nett est née.
La société intervient en région toulousaine en moyenne 3 ou 4 fois par mois sur des fins de vie, meurtres ou suicides, et environ une fois par mois sur un logement occupé par une personne atteinte du syndrome de Diogène. « On rend service, on sent le soulagement des familles : leur sourire est notre plus belle victoire. On a vraiment le sentiment du travail accompli. ».
Perrine est prête à prendre la suite et compte bien continuer à développer les deux sociétés, implantées à Plaisance du Touch et bien ancrées en Haute-Garonne et dans le Gers.
6 Rue François Verdier
31830 Plaisance du Touch
France